Fidélité et tribulations

Fidélité et tribulations : tout pour le Sacré-Cœur de Montmartre

Retour en France

S’ouvre alors une nouvelle période de recommencement : le retour en France, se fait en 1933, avec la fondation du Prieuré du Christ-Roi à Amiens, qui devient la maison du gouvernement général.

Quand éclate la guerre, en 1939, les religieuses ont déjà quitté la Belgique pour ne plus y revenir, et se réfugient à Louvigné-du-Désert, tout près de Pontmain. Rapidement, les sœurs de la maison d’Amiens les rejoignent. La congrégation compte alors trois prieurés : deux en Angleterre – Tyburn et Royston, où se trouve le noviciat créé en 1917, et un en France.

Après la guerre, à la suite d’un Chapitre Général, le Gouvernement central décide de repartir à Tyburn pour s’y fixer.

Une déchirure

22 sœurs de langue française se réunissent en chapitre conventuel le 9 novembre 1945 à Louvigné-du-Désert, et décident de demander à Rome l’autonomie de leur communauté. Elles en reçoivent réponse en 1947. Elle devient la « branche française » issue des intuitions d’Adèle Garnier et prend le nom de « Bénédictines » – qui exprime la forme de vie – du Sacré-Cœur de Montmartre – pour souligner la fidélité au charisme originel de réparation et adoration eucharistique – et le garde jusqu’à ce jour. Pour marquer la distinction avec les sœurs anglaises, les chaînes de Saint-Pierre – adoptées le 1er août 1897 pour porter sur le cœur la médaille du Sacré-Cœur – sont remplacées par un cordon rouge. Les constitutions de 1930 sont conservées, ainsi que les valeurs voulues par la fondatrice, dont la fidélité à Montmartre, comme en témoigne l’inscription de « Paris » sur la pierre tombale du cimetière de Louvigné-du-Désert.