« Viens, suis-moi ! »

1-  « Suis-moi »

« Jésus lui dit « Suis-moi ». Aussitôt, laissant tout, il le suivit. » Lc 5, 27

« Suis-moi ». Il y a deux mille ans, cet appel de Jésus a bouleversé la vie de Matthieu. Puis celle de Paul, de Benoît, de François, de Thérèse et de tant d’autres. Aujourd’hui encore, Jésus appelle. « Quel est l’homme qui veut la vie et désire voir des jours heureux ? » Ps 33,13. Voilà l’appel que le Seigneur dépose dans les cœurs. A tous, Il lance cette invitation à la vie et à la joie. A certains, Il propose d’y répondre radicalement par le don total d’eux-mêmes dans la vie religieuse :

Car c’est toujours Lui qui a l’initiative. Mystérieux choix d’amour totalement gratuit, appel à vivre avec Lui pour toujours. A la suite de Marie, notre réponse, notre « oui », jaillit de la certitude d’avoir été choisies par amour, pour aimer, louer et servir : « Je suis la servante du Seigneur ». Comme elle, nous nous laissons guider par l’Esprit Saint pour être configurées à Celui à qui, par amour, nous voulons livrer toute notre vie.

Dans la prière, la lecture de la Parole de Dieu, la réception des sacrements – particulièrement l’Eucharistie – les rencontres et l’accompagnement spirituel, nous apprenons à découvrir la volonté de Dieu et à l’accomplir.

    « À l’origine de toute vocation à la vie consacrée, il y a toujours une expérience forte de Dieu, une expérience qui ne s’oublie pas, on s’en souvient toute sa vie !… Et cela nous ne pouvons pas le calculer ni le programmer. Dieu nous surprend toujours ! C’est Dieu qui appelle… »  Pape François, aux jeunes à Assise (4 octobre 2013)

 

2 – Un appel à devenir bénédictine du Sacré-Cœur de Montmartre

« Je me jette dans le Cœur de Jésus Hostie » Mère Marie de Saint Pierre (notre fondatrice)

 Les désirs et les aspirations déposés dans notre cœur par le Seigneur nous orientent vers un projet de vie particulier.

La vocation d’une bénédictine du Sacré-Cœur de Montmartre est d’être adoratrice et servante. Nous menons une vie bénédictine fraternelle dédiée à la louange de Dieu et à l’adoration eucharistique, en communion avec notre lieu de fondation, la basilique du Sacré-Cœur de Montmartre. De cette vie de prière jaillit notre apostolat au service de l’Eglise : l’accueil de toute personne à la recherche de Dieu dans des sanctuaires ou lieux de prière dont l’animation est confiée à la Congrégation.

Louer, adorer et servir : voilà la mission que le Seigneur nous confie dans son Eglise, pour la gloire de Dieu, le salut du monde.

«  L’appel du seigneur, jailli au plus profond du cœur, demeure toujours mystérieux pour autrui mais ceux à qui les jeunes filles se confient peuvent en être les témoins. Ils reconnaissent leur désir de se donner sans partage au Christ, de communier plus intimement au jour le jour à son mystère de mort et de résurrection par un don total d’elle-même pour le salut de tous les hommes dans une vie d’adoration puisée dans l’Eucharistie. » Constitutions n°59

 

3 – Conseils du Pape François pour un chemin de discernement

« Même si le Seigneur nous parle de manières variées, dans notre travail, à travers les autres et à tout moment, il n’est pas possible de se passer du silence de la prière attentive pour mieux percevoir ce langage, pour interpréter la signification réelle des inspirations que nous croyons recevoir, pour apaiser les angoisses et recomposer l’ensemble de l’existence personnelle à la lumière de Dieu. » Gaudete et exsultate n°171

«  Quand il s’agit de discerner sa propre vocation, il est nécessaire de se poser plusieurs questions. […] Est ce que je me connais moi-même, au-delà des apparences et de mes sensations ? Est ce que je sais ce qui rend mon cœur heureux ou triste ? Quelles sont mes forces et mes faiblesses ? Immédiatement suivent d’autres questions : comment puis-je servir au mieux et être plus utile au monde et à l’église ? Quelle est ma place sur cette terre ? Puis d’autres suivent très réalistes : est-ce que j’ai les capacités nécessaires pour assurer ce service ? Où est ce que je pourrais développer les capacités nécessaires ?

Ces questions doivent se situer non pas tant en rapport avec soi-même et ses inclinations, mais en rapport avec les autres, face à eux, de manière à ce que le discernement pose sa propre vie en référence aux autres. Pour cela, je veux rappeler quelle est la grande question : « Tant de fois, dans la vie, nous perdons du temps à nous demander : Mais qui suis-je ? Mais tu peux te demander qui tu es et passer toute la vie en cherchant qui tu es. Demande toi plutôt : Pour qui suis-je ? ». Tu es pour Dieu, sans aucun doute. Mais il a voulu que tu sois aussi pour les autres, et il a mis en toi beaucoup de qualités, des inclinations, des dons et des charismes qui ne sont pas pour toi, mais pour les autres. » Christus vivit n°284-285